FIV en Tunisie, ICSI en Tunisie ou Injection intra cytoplasmique de spermatozoïdes est une technique qui consiste à injecter directement un seul spermatozoïde dans chaque ovocyte en utilisant un microscope inversé équipé de micromanipulateurs (sortes de joysticks permettant de bouger dans les 3 plans de l’espace, raccordés à des portes pipettes métalliques). Cette technique initialement indiquée dans les stérilités masculines sévères a vu son usage s’élargir aux autres causes d’infertilité.

La stimulation de l’ovulation et le recueil des ovocytes sont identiques à ceux de la Fécondation in vitro. Le sperme utilisé peut être frais recueilli par masturbation ou bien préalablement congelé. Au besoin, on peut aussi prélever des spermatozoïdes à partir du testicule ou de l’épididyme.

Une fois l’ICSI réalisée, les étapes suivantes sont les mêmes que pour la fécondation in vitro.

Il existe actuellement une variante de l’ICSI : Il s’agit de l’IMSI (Intra cytoplasmic Morphologically selected Sperm Injection). Il s’agit d’une ICSI avec un tri des spermatozoïdes à un grossissement très élevé (*5000 à 10000 contre un grossissement de *400 pour l’ICSI) permettant une meilleure sélection des spermatozoïdes en fonction de la morphologie.

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Quand y recourir

La question qui se pose serait de savoir pourquoi recourir au placement de cette manière un spermatozoïde directement dans l’ovule ? La réponse est claire : Il s’agit de palier à des problèmes d’infertilité principalement d’origine masculine :

  • Infertilité masculine majeure : c’est l’indication principale et les problèmes rencontrés sont les suivants : Trop petit nombre de spermatozoïdes, spermatozoïdes trop peu mobiles, spermatozoïdes de mauvaise qualité…
  • Azoospermie à savoir une absence totale de spermatozoïdes : dans ce cas, les spermatozoïdes peuvent être recueillis directement dans l’épididyme ou le testicule lors d’une intervention chirurgicale.
  • Échecs inexpliqués de fécondation in vitro conventionnelle
  • Un trouble immunitaire : par exemple dans le cas d’allergie au sperme chez la partenaire, ou la présence d’anticorps anti-spermatozoïdes chez l’homme ou chez la femme.
  • Une infection : si le mari est contaminé par le virus du sida par exemple, l’ICSI est l’une des solutions.

Déroulement de la procédure

L’ICSI en Tunisie est généralement effectuée selon une procédure en 5 étapes qui sont :

De nos jours, la majorité des FIV sont réalisées sur cycle stimulé. Cette étape va assurer le développement jusqu’à maturation de plusieurs follicules ovariens pour disposer de plusieurs ovocytes. En effet, tous les ovocytes ne seront pas fécondés et tous les embryons ne se développeront pas. La stimulation ovarienne, est un traitement hormonal sous forme d’injection. Le plus souvent, elle associe :
• Une hormone qui bloque la production d’hormones hypophysaires, dans le but de mettre au repos les ovaires et d’éviter une ovulation spontanée, qui empêcherait le recueil des ovocytes pour la deuxième phase de la FIV.
• Une hormone stimulant les ovaires et donc la croissance des follicules ovariens : il s’agit de la FSH.
En plus des injections quotidiennes durant deux à cinq semaines, des échographies ovariennes et des dosages sanguins permettent au médecin de surveiller le nombre et la taille des follicules en cours de maturation ainsi que l’épaisseur de l’endomètre. Enfin, lorsque le monitorage indique que plusieurs follicules d’un diamètre de 15 cm à 18 cm se sont développés à la surface des ovaires, on peut déclencher l’ovulation. Pour cela, on procède à une injection de gonadotrophines chorioniques (hCG), une hormone ayant les effets de la LH. Elle provoque l’ovulation dans un délai de 32 à 38 heures.
Le recueil des ovocytes doit se faire 36 à 38 heures après l’injection d’hCG. Le médecin dirige une aiguille creuse au fond du vagin et traverse la paroi en direction des ovaires sous écho- guidage. Le contenu des follicules est aspiré. Les ovocytes matures qui présentent les caractéristiques nécessaires à la mise en fécondation in vitro sont ensuite conservés dans un incubateur à 37°C jusqu’à l’étape suivante.
Chez l’homme, le matin de la ponction, un échantillon de sperme du conjoint va être collecté. Il y a lieu d’observer une abstinence de trois à 5 jours avant la FIV pour obtenir un sperme de bonne qualité. Le recueil des spermatozoïdes se fait par masturbation en laboratoire spécialisé. Le sperme est ensuite préparé selon différentes techniques afin de sélectionner les spermatozoïdes mobiles qui ont le meilleur potentiel de fécondance. Dans certains cas, les spermatozoïdes seront obligatoirement prélevés par ponction ou directement par biopsie dans les testicules, le jour même ou bien longtemps auparavant.
Après ponction, les ovocytes sont préparés et sont débarrassés de la couronne de cellules folliculaire qui les entoure. Puis, ils sont observés au microscope et seuls les ovocytes ayant repris leur maturation et qui ont un globule polaire visible seront micro-injectés. Une fois cette étape réalisée, on sélectionne le même nombre de spermatozoïdes que d’ovocytes matures. L’ovocyte est maintenu grâce à une pipette pendant qu’un spermatozoïde est injecté dedans. Cette injection est faite sous microscope avec un grossissement de l’ordre de x200 à x400. Ensuite, l’ovocyte placé dans une boîte de culture, est immédiatement remis dans un incubateur. Après l’injection de spermatozoïdes, les étapes suivantes sont les même que dans une FIV conventionnelle.
Le lendemain de la ponction et de l’injection, les ovocytes sont examinés pour savoir s’il y a eu fécondation. Les embryons vont commencer alors à se diviser de 2 à 4 cellules (J2), puis 4 à 8 (J3). Généralement les embryons peuvent être transférés dans l’utérus de la mère en ce moment-là. Mais, il est de plus en plus fréquent, que leur culture se poursuive in vitro durant un à quatre jours supplémentaires, appelée culture prolongée. Ceci permet une meilleure sélection des embryons qui favorise les chances de grossesse. Vers J5-J6, les embryons forment une cavité : c’est le blastocyste. Actuellement, dans la grande majorité des cas, les embryons transférés sont au nombre de deux. Le transfert se passe au laboratoire de FIV, de façon indolore et sans anesthésie : un fin tuyau de plastique est introduit à travers le col dans l’utérus et les embryons contenus dans une très petite quantité de liquide sont poussés dans la cavité utérine à l’aide d’une simple seringue.
Après la ponction, des hormones sont administrés pour épaissir l’endomètre et favoriser l’implantation du ou des embryons transférés. Un test de grossesse est réalisé 12 jours plus tard.
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Les effets indésirables de l’ISCI

Des effets indésirables peuvent survenir pendant le traitement. Ils sont généralement fréquents mais transitoires et pas du tout inquiétants et qui consistent en des bouffées de chaleur, douleurs abdominales, prise de poids modérée, saignements….
On observe généralement un taux légèrement plus élevé de poids de naissance inférieur à la normale et de naissances prématurées chez les enfants conçus par FIV.

Les complications

Les complications liées au geste chirurgical de ponction comme l’hémorragie, les infections, les problèmes anesthésiques sont vraiment rares. Elles se traduisent par un gonflement et des douleurs abdominales, une prise de poids brutale, des troubles digestifs et parfois une gêne respiratoire. Ces symptômes justifient une consultation en urgence car une hospitalisation peut être nécessaire.

Classiquement, les embryons obtenus par FIV ou ICSI sont transférés deux à trois jours après la ponction. Grâce à des milieux de culture adaptés, il est possible de prolonger la culture in vitro des embryons jusqu’à 5 voire 6 jours après la ponction date à laquelle on fera le transfert embryonnaire dans l’utérus. On parle alors de « culture prolongée », l’embryon obtenu est appelé « blastocyste » et est à un stade évolutif avancé. Cette technique est proposée en complément de la FIV ou de l’ICSI en cas d’échecs répétés d’implantation ou pour permettre une meilleure sélection des embryons en cas de transfert d’un seul embryon. Cependant, tous les embryons n’évoluent pas en blastocyste. Il faut donc disposer d’un nombre minimum d’embryons au 3ème jour après la ponction pour réaliser la culture prolongée.
Lorsque les embryons restants après le transfert sont de bonne qualité, ils seront congelés en vue de leur utilisation ultérieure. Actuellement, la méthode de congélation utilisée est la vitrification. Elle permet d’avoir de meilleurs taux de survie des embryons.

La congélation des gamètes (ovocytes et spermatozoïdes)

Elle se fait par vitrification. Une stimulation préalable et une ponction ovocytaire sont nécessaires comme pour une FIV ou une ICSI. La congélation ovocytaire est indiquée : • Avant un traitement potentiellement stérilisant (chimiothérapie, radiothérapie…).
• En cas d’absence de spermatozoïdes chez le conjoint le jour de la ponction.
Le recueil de sperme se fait par masturbation. Après examen des paramètres spermatiques, le sperme est congelé en vue d’une utilisation ultérieure. Parfois, des spermatozoïdes testiculaires ou épididymaires peuvent être congelés. La congélation de sperme est indiquée : • Avant un traitement potentiellement stérilisant (chimiothérapie, radiothérapie…).
• En cas de difficultés de prélèvement du sperme le jour de la ponction ovocytaire.
Les azoospermies (absence de spermatozoïdes dans l’éjaculat) avec prélèvements de spermatozoïdes épididymaires ou testiculaires.
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